Rabat, superbe ville tournée vers l’océan, en miroir avec Salé dans leurs remparts respectifs de part et d’autre du fleuve Bou Regreg. Chacune de ces deux villes à l’extrême-ouest du Nord de l’Afrique a offert la meilleure place, celle qui fait face au grand large, celle qu’inondent les couchers de soleils somptueux… à ses cimetières.

Le cimetière marin, face à l’agitation de l’océan

De vastes terrains en pente, entre remparts et Océan, couverts de sépultures toutes orientées vers le Nord pour que les corps enterrés sur le coté tournent le visage vers la Mecque, centre de gravité du monde de culture musulmane. Un lieu de calme et de recueillement face à l’agitation constante de l’océan, ses marées, ses tempêtes. Des fortifications protègent la vieille médina des Oudayas du coté de Rabat, surplombant l’embouchure du fleuve.

On passe en barque d’une rive à l’autre

De petites embarcations vont et viennent, bateaux de pêche, ou barques des passeurs qui vous transportent d’un bord à l’autre du fleuve pour quelques dirhams. Au loin, la Tour Hassan, sœur jumelle de la Giralda de Séville, décapitée par le tremblement de terre de 1755 qui a détruit Lisbonne à 560 kilomètres au Nord. Mais nul port ici. L’embouchure non aménagée servait de refuge aux bateaux des pirates qui écumaient l’océan comme d’autres le faisaient sur la rive méditerranéenne.

Les Oudayas vues du Bou Regreg. Au fond, l’Océan

La zone est maintenant aménagée, qui offre aux promeneurs une magnifique bordure entre fleuve et medina. Une autoroute passe sous les Oudayas et rejoint au Sud le front de mer. Sous les Oudayas, mais aussi sous le cimetière.

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Un tunnel sous le cimetière attise les plus folles rumeurs….

Ce n’est pas une mince affaire que de creuser un tunnel sous un cimetière. Cela mobilise hautement les imaginations ! On raconte que pendant le chantier, des malfrats cherchaient à recueillir des ossements pour en faire des ingrédients magiques à vendre aux plus crédules. Mais comme toutes les histoires de magie, on ne sait pas à bien à quoi s’en tenir. On raconte que…


© 2023 Jacques Ould Aoudia | Tous droits réservés

Conception | Réalisation : In blossom

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