Le fils du féodal et les cicatrices sur le dos des électeurs (2009).
Moyen Atlas, au cœur du Maroc, un village au pied-mont, épargné par la sécheresse. Tous les mois de l’année, même au plus chaud de l’été, des ruisseaux font couler en abondance l’eau des montagnes toutes proches. Une région au riche passé agricole, mise en coupe réglée par le seigneur local qui a spolié toutes les familles de leurs terres. Deux générations après, l’héritier de la lignée s’engage en politique et se présente aux élections locales, pour briguer la présidence de la Commune rurale. Dans ses relations avec la population et les électeurs, son héritage familial joue d’une façon ambivalente : il est reconnu comme descendant d’une grande famille, et considéré comme tel, mais cette famille a dominé la région d’une façon brutale qui a laissé des traces dans la population et accumulé les rancœurs.
Lors des élections, les personnes qui le soutiennent sont chargées de convaincre les électeurs de voter pour lui. Un vieux à qui l’on demande son vote, répond « veux tu que je te montre les cicatrices des coups que j’ai reçu de son père et de ses hommes quand il régnait en maître absolu ? »
Le candidat sera néanmoins élu. Il conduit sa Commune avec énergie et mène de nombreux projets de développement.
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