« L’hibiscus pourpre » de Chimamanda NGOZI ADICHIE nous fait pénétrer ici dans une famille de la bourgeoisie nigériane

Une famille chrétienne tenue d’une main de plomb par le père. Un homme de foi, un homme d’ordre. Bienfaiteur d’œuvres religieuses et défenseur de la démocratie. Tout cela, il le fait en poussant jusqu’à l’extrême son engagement. Mais c’est sur sa famille qu’il pèse de tout son poids. En exerçant une violence extrême contre sa femme et ses deux enfants. Contre son propre père aussi. Qui est resté animiste et qu’il humilie, lui le chrétien. Il cherchera à couper de ses enfants ce grand-père, pour s’être maintenu dans cette « arriération ».

Nous retrouvons là des caractéristiques communes de l’extrémisme religieux

C’est Dieu lui-même qui agit par sa voix, par ses ordres. C’est la lourde main de Dieu qui s’abat, au sens propre, sur ses enfants, sur sa femme. Pour leur bien. Car ils sont dans le péché. Punis de sa main, ils doivent lui rendre grâce au nom de Dieu.

Et cela, dans une soumission littérale aux textes, à ses ordres, au rituel figé d’études et de prières qu’il impose par le fer à ses enfants. C’est aussi la conviction de cet homme d’agir pour le bien commun, dans un dessin collectif voulu par Dieu lui-même.

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