Comment la langue structure notre façon de penser.  Le Centre de linguistique appliquée de Dakar (CLAD), a réalisé une étude en interrogeant des élèves sénégalais sur ce qu’ils voulaient faire plus tard.

  • Une première fois, on leur a posé la question en français. Les réponses étaient : médecin, ingénieur, avocat…
  • Plusieurs mois plus tard, la question identique a été posée en Wolof aux mêmes élèves, et les réponses étaient : agriculteur, éleveur, forgeron…

Un bel exemple de l’influence majeure de la langue sur notre pensée. Avec, ici, la transposition de la hiérarchie sociale/coloniale entre les langues et les métiers.

Une association d’idée entre Dakar et Rabat

Je rapproche cette histoire du graffiti vu sur un mur de Rabat au Maroc en 2018. « Love is not a crime » a-t-il été tagué !

Comment la langue structure notre façon de penser. Graffiti à Rabat

De multiples interprétation viennent à l’esprit.

Ecrire cela en anglais peut être la manifestation d’une double distanciation, par pudeur. Par rapport à l’arabe, la langue commune de la population marocaine. Mais aussi par rapport au français que les couches urbaines instruites connaissent assez largement !

Mais elle peut aussi porter sur la volonté de n’être compris que par une partie des élites.

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Le Centre de linguistique appliquée de Dakar (CLAD) est un centre de recherche linguistique, associé à l’université Cheikh-Anta-Diop. Le CLAD a été créé en juin 1963.

Le CLAD est membre du Réseau international francophone d’aménagement linguistique (d) (RIFAL). Il est aussi membre de l’Association internationale de linguistique appliquée (en) (AILA). Ses domaines de recherches sont : la lexicologie, la traduction, la terminologie ou « terminotique », la néologie, la sociolinguistique et la didactique des langues. Voir aussi ==>ICI

Voir également ==>ICI

On peut aussi voir l’album de photos « graffitis modernes » ==>ICI