A Bruxelles, la Commission composée en septembre 2019 comporte une Direction Générale en charge de la « Protection du mode de vie européen », confiée à un Commissaire ayant rang de vice-président. Les questions migratoires sont dans les attributions de cette nouvelle Commission !

Qui menace le mode de vie Européen ?

Les migrants ? Ou bien le démantèlement du modèle européen avec le recul des acquis sociaux par les privatisations (après les autoroutes, les trains et les aéroports, demain les barrages hydro-électriques) ? Par la réduction des dispositifs de protection sociale et du travail. Par les accords commerciaux internationaux négociés dans le secret. Par l’exacerbation de la concurrence ?…

On va donc continuer de jouer la carte de la peur (de l’immigré) comme substitut à l’angoisse sociale et identitaire provoquée par la globalisation. Angoisse qui a envahi de larges parties des sociétés en Europe (et aussi au Brésil, en Inde, aux Philippines, en Turquie…). Le racisme est ainsi institutionnalisé. Pour sûr, les grands gagnants seront les partis d’extrême droite qui avancent déjà partout sur le continent.

La facture pour des décennies de mensonges

Ce recul des partis de gouvernements, de droite comme de gauche, représente le prix payé pour leurs mensonges. Ils ont soutenu la mondialisation au motif qu’elle allait amener des bénéfices pour tous. Ils n’ont fait que des déclarations pour enrayer les dérèglements climatiques. Ils restent prisonniers des grands groupes multilatéraux qui ont capturé les Etats. Les récents accords que l’Union Européenne a passé avec le Canada et s’apprête à passer avec le Mercosur sont emblématiques. Ils constituent cet acharnement à utiliser l’Europe pour démanteler le modèle social européen et continuer de détruire l’environnement et la santé.

La mondialisation libérale !

On utilise la complexité et l’opacité des dispositifs juridiques de diplomatie commerciale européenne pour avancer les pions de la mondialisation libérale. On utilise aussi le détournement de l’attention en polarisant les sociétés sur les questions sociétales (mariage pour tous, procréation assistée…) et surtout sur les questions du « vivre ensemble » en faisant de l’immigration la cause de toutes les difficultés sociales et identitaires provoquées par la mondialisation.