« La gouvernance dans tous ses états. Économie politique d’un processus endogène » (2008)
J. Ould Aoudia et N. Meisel in ‘La Gouvernance Démocratique, un nouveau paradigme pour le développement ?’ – MEAE – Éd. Karthala – Paris, 2008.
Nous vivons aujourd’hui la fin de la domination absolue sur le monde d’une poignée de pays européens et de leur descendance nord-américaine
Pour la première fois depuis quatre cents ans, ces pays perçoivent que le monde échappe à leur emprise totale avec l’émergence de nouveaux et puissants acteurs. S’ajoutent les effets déjà ressentis de cette émergence sur le reste des pays en développement. L’ère post-coloniale est bien terminée, qui mettait en regard un centre développé et une périphérie en développement.
Nous n’avons pas encore pris la mesure de ces bouleversements
Ce mouvement est d’une ampleur gigantesque dans ses conséquences sur les nouveaux modes de fonctionnement du monde. Nous n’en prenons pas encore toute la mesure.
Comment les pays du Nord appréhendent-ils l’émergence de ces nouveaux acteurs ?
Les outils d’analyse élaborés et portés par les pays développés et les agences multilatérales et bilatérales n’ont rien anticipé ni compris ces profonds mouvements. Particulièrement, ils n’ont rendu compte jusque-là ni des décollages économiques qu’ont connus certains pays en développement d’Asie. Ni des blocages de la croissance qui affectent la grande majorité des autres pays en développement.
En 1993, la Banque mondiale a publié un rapport sur le « Miracle asiatique » qui montrait que l’intervention de l’Etat avait joué un rôle capital dans le processus de décollage des pays d’Asie de l’Est. Il faut savoir que son édition a été longtemps freinée par les Etats-Unis. C’est le Japon qui a réussi à en imposer la publication. Voir ==> ICI
Une stratégie de décollage économique endogène
Les pays d’Asie de l’Est qui ont entamé leur décollage économique dans les cinquante dernières années ont en effet élaboré et appliqué des démarches qui ne répondent pas au cadre d’analyse standard de libéralisation et de « bonne gouvernance ». Tandis que les pays qui s’y sont le plus conformés, notamment en Amérique latine, en Afrique, dans le monde arabe, etc., sont restés piégés.
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Sur le même sujet « Captation ou production de richesse? « voir ==> ICI
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