Quelques questions simples pour y voir clair dans la confusion actuelle sur la politique publique en France vis-à-vis du Covid-19
Covid-19. Des questions simples pour y voir clair . Dans le magma des prises de positions actuelles et des polémiques, on sent que des enjeux politiques, des enjeux d’image, des enjeux financiers, se mêlent dans la plus complète obscurité. Cela ajoute à la confusion, au chaos dans les têtes, à la méfiance vis-à-vis des institutions politiques, médiatiques, médicales…
Et finalement, cela accroît l’angoisse individuelle et collective, qui peut déboucher sur la peur et la haine, grosse de violence.
Dans ce chaos des questions claires émergent à ce stade :
- Pourquoi l’absence de moyens de base en France ? Masques, gants, combinaisons ? Qui a pris les mauvaises décisions et pourquoi ?
- Pourquoi l’absence d’instruments respiratoires ? Qui a pris les mauvaises décisions et pourquoi ?
- Pourquoi n’avoir pas profité de l’expérience coréenne ? Et notamment, pourquoi pas de dépistage à échelle plus large ?
- La décision de confinement généralisé n’a-t-elle pas été prise pour masquer les déficits de matériels ? Et si oui, pourquoi une telle décision si tardive ?
- Sur le traitement médical par la chloroquine, qu’est ce qui se dissimule derrière le méli-mélo des décisions des autorités et des déclarations contradictoires qui fleurissent ici et là ? Quels sont les enjeux : politiques ? Financiers ?
Nous avons tellement perdu confiance dans les paroles des décideurs publics que nous ne savons plus qui croire dans cette affaire.
Sur le long terme, nous n’avons pas de question, mais une certitude
La destruction de l’hôpital public est organisée depuis 30 ans, alors que la population totale augmente. Et en son sein, la part des personnes âgées qui nécessitent plus de soins. Cette destruction a été menée avec une constance affligeante. Une obstination adossée à la pensée néo-libérale qui vise à transformer la santé en marchandise (comme la culture, l’éducation, la recherche…).
Nous avons identifié les responsables politiques qui ont mené cette politique : Sarkozy, Hollande, Macron. Nous mettrons ces dirigeants devant leurs responsabilités le moment venu.
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Sur les enjeux sanitaires actuels, voir ==> ICI
Et cet article de Gaël Giraud sur la crise actuelle ==> ICI
4 Commentaires
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Tes questions sont pertinentes, Jacques, pour situer les responsabilités des uns et des autres dans l’affaiblissement des structures de santé publique et dans le caractère mou de l’action publique en la matière….
Je me demande si cette crise ne serait pas une opportunité pour réfléchir une affirmation du rôle prépondérant de l’Etat dans l’économie et la société d’une façon plus nette dans le nouveau contrat social qui se définira… En tout cas, une priorisation des politiques publiques de santé, d’éducation et de recherche scientifique….s’avérera nécessaire…Merci pour cette réflexion.
Oui, tout à fait Kamel. C’est bien là l’enjeu majeur de la situation actuelle. Le voile se déchire et de larges couches de la populations prennent conscience du caractère absurde, injuste, de cette situation. L’idée qu’on ne reviendra pas à la situation antérieure commence à se faire jour. Ce qui se dessine, c’est un retour du rôle de l’Etat. Mais d’un Etat réinventé car la société a changé, elle ne se laisse plus dominer comme auparavant. La solution passe sans doute par la mobilisation des énergies aux niveaux des territoires, avec la décentralisation réelle et l’émergence de cadres locaux ayant de réelles responsabilités. Avec un partage compliqué à élaborer des compétences entre le centre et les collectivités locales. C’est une des pistes de réflexion. Bien à toi.
Voilà. Tu as très bien résumé les choses, à mon avis. La conscience sociale née de cette crise forcera certainement l’évolution des perspectives dans le sens que tu viens d’écrire. L’équilibre entre Etat et le marché sera « renégocié » au profit de « plus d’Etat », d’un côté, mais les territoires prendront leur la place aussi, pour « mieux d’Etat ». Tout à fait.
Absolument, oui.