« La voix du peuple c’est la voix de Dieu ! »
Novembre 2015 (RFI)
Cette phrase a été entendue lors des manifestations d’opposants contestant l’élection à la Présidence du candidat sortant en Haïti. Elle est une totale illustration de la réinterprétation de l’emprunt étranger (la démocratie) dans les catégories propres à la société haïtienne. Catégories où les croyances religieuses ont une place majeure.
Une interprétation qui revient à une inversion du concept
La transcendance (la voix de Dieu) mise au service de la démocratie (la voix du peuple). Et ce, pour conforter la légitimité de l’opposition aux résultats des élections. De fait, l’opposition à ces résultats est, de fait, une opposition au processus même de dévolution du pouvoir par les élections !
Autre déni de la démocratie : Trump en novembre 2020
Commentaire ajouté en novembre 2020. Dans la période d’attente des résultats définitifs des élections américaines, Trump / Biden
Les réactions de Trump, président candidat sortant, refusant de reconnaitre sa probable défaite, s’inscrit dans ce même déni du processus démocratique. Celui-ci exige en effet que les règles édictées et votées par les instances légitimes ne peuvent être mises en cause pendant le jeu. On ne change pas les règles pendant la compétition !
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