Droite et Gauche social démocrate se sont réparti le travail dans la corrosion du lien social.

Les partis de droite libéraux ont détricoté le lien sur le flanc social (flexibilisation du travail, marchandisation des services publics, recul de la protection sociale, dévalorisation du travail matériel et symbolique) tandis que les partis de la social-démocratie ont détricoté le lien sur le flanc sociétal (libéralisation sexuelle, permissivité vis-à-vis des drogues, mariage homosexuel…) (cf. Pierre Legendre).

Aux dernières nouvelles, la social-démocratie s’active pour détricoter aussi le coté social.

Le résultat est la production d’un individualisme radical généralisé (cf. Sophia Mappa), où chacun est en concurrence avec tous, où chacun est fraudeur en puissance (d’où la multiplication des dispositifs de contrôle, des audits enquêtes, indicateurs…  en quête d’une ‘illusion de contrôle’), où chacun doit se méfier de tous, où la peur généralisée est récupérée par les pouvoirs pour devenir un moyen de gouverner… puisque, selon le vent mauvais qui souffle sur nos sociétés, chacun ne maximise rien d’autre que sa satisfaction individuelle sans égard pour les autres, pour son rapport à la société, sans égard pour des valeurs communes qui dépassent l’individu (intérêt général, morale, esprit patriotique, humanisme, solidarité, fraternité, charité, sens du devoir…).

L’insurrection individuelle de enfants dans les sociétés du Nord (et aussi dans les classes aisées des sociétés du Sud), qui se traduit pour les enfants par une grande instabilité, irritabilité, le non respect des règles et des adultes… Cette insurrection que l’on voit dans les classes d’école, mais aussi à la maison, n’est elle pas la traduction de cette angoisse qu’ont les enfants d’être abandonnés dans un espace anomique et livrés à la surconsommation des produits, des émissions de télévision et des jeux vidéo ?

Je suis preneur d’explications sur ce dernier point concernant les enfants.