Mon père et la source
Nous circulons en famille en Kabylie en 1953, l’été. Juste un an avant le début de la Guerre d’Algérie. Il fait chaud, surtout pour l’automobile, une Juva 4 Renault, qui chauffe dans les côtes. Et des côtes, il y en a sur les routes kabyles !
Nous nous arrêtons en un lieu où quelques traces de verdure laissent attendre de l’eau
Des traces de rouille font penser à une eau ferrugineuse. D’un rocher proche de la route suinte un mince filet qui coule plaqué sur un couvert de mousse. La voiture et nous avons soif d’eau fraîche. Mon père prend une longue feuille d’iris sauvage et l’introduit dans la petite fente d’où sourd l’eau. Il transforme le suintement en un frêle jet d’eau, d’une eau fraîche et bonne à boire.
Je garde à l’esprit ce geste qui évoque le féminin et le masculin à la fois.
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