« Massacre de la farine » et Primo Levi. Gaza, 1er mars 2024. Quelques rares camions de nourriture arrivent dans un quartier où la population est affamée depuis des semaines. Avoir un sac de farine : une question de survie. Pour soi, pour sa famille. Bousculades, piétinements. Les plus forts, les moins affaiblis, auront leur sac. Dans ce chaos, les tanks israéliens tirent sur la foule en plein agitation morbide pour la survie, pour la vie. Ils tuent plus de 100 Palestiniens.

Que nous a dit Primo Levi au sortir des camps de la mort où les nazis parquaient les déportés dans la famine et le froid ?

Que le pire des malheurs, c’était quand les prisonniers de ces camps retournaient entre eux l’immense violence qui leur était faite. Pour un bout de pain, pour un moment de repos, pour une place moins exposée…. La survie pouvait être au prix de l’écrasement du voisin de lit, qui était encore plus faible que soi !

La déshumanisation de l’autre, ce n’est pas seulement un phantasme dans la tête des dirigeants israéliens. C’est mis en application, aujourd’hui, à Gaza.

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Et que va-t-il se passer avec le largage par avion américain de quelques repas à cette population affamée ?

Primo Levi, né en 1919 à Turin et mort en 1987 dans la même ville, est un écrivain et docteur en chimie italien rendu célèbre par son livre Si c’est un homme, dans lequel il relate son emprisonnement au cours de l’année 1944 dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Monowitz. Un des livres les plus puissants sur l’expérience de l’extermination. D’autres ouvrages de Primo Levi sont à lire. Notamment La trêve où il relate son parcours, au sortir du camp, pour rejoindre l’Italie. Pour en savoir plus, voir ==> ICI

Voir aussi : le projet d’élimination des Palestiniens de l’espace compris entre Méditerranée et Jourdain est mis en échec depuis 70 ans ==> ICI