Échec de la COP 25 à Madrid

Un échec largement attendu. Pourquoi ? Pour une raison aussi simple que difficile à admettre

 

On sait maintenant que le mode de consommation et de production des pays du Nord (les pays développés) n’est pas extensible à toute la planète. C’est-à-dire que la vie sur terre serait impossible si tous les habitants de la planète avaient les modes de consommation et de production des pays développés. Et ce, en raison de la masse des ponction de ces modes sur les ressources naturelles et des pollutions engendrées.

 

Donc les pays du Nord doivent réduire leur consommation de ressources naturelles pour que la vie sur la planète puisse continuer

 

Or les dirigeants politiques du Nord qui participent aux grandes conférences sur le climat comme la COP ne sont pas mandatés pour changer radicalement le mode de vie de leur société. G.W. Bush avait même déclaré que le mode de vie américain n’était pas négociable face aux enjeux du dérèglement climatique. Et D. Trump a quitté la COP. Les dirigeants actuels des pays du Nord qui restent dans la COP (les Européens) ne sont pas aussi francs que Bush et Trump. Mais ils ne posent pas clairement la nécessité d’un changement radical des modes de vie des sociétés qu’ils dirigent. Et donc ces conférences mondiales ne peuvent déboucher sur des actions concrètes.

 

La société civile et les jeunes à la pointe du combat

 

Le débat n’est même pas posé par les partis politiques. C’est la société civile qui s’en est emparé. Les jeunes principalement, en posant le débat sur la table. Décroissance? Et décroissance de quoi ? Sobriété heureuse ? De nouvelles façon de consommer? De manger? Comment et pourquoi se déplace ? Comment travailler? Recycler les objets, partager et faire solidarité ? Ici et là, au Sud comme au Nord, de nouvelles façons de vivre s’expérimentent…

 

Que font alors les dirigeants des
pays du Nord à la COP ?

 

Ces dirigeants du Nord concentrent leurs critiques sur les pays émergents. Et principalement la Chine. Ils le font au motif que ces pays émergents ont fortement augmenté les émissions de CO² avec leur croissance économique rapide ces 20 dernières années. Mais ils oublient qu’ils sont responsables de 150 ans d’accumulation du CO² depuis le début de la Révolution industrielle.

 

Et ces dirigeants font semblant de croire que l’on résoudra les enjeux du changement climatique par des solutions techniques. Sans changer l’organisation sociale en profondeur. Pour eux, c’est le « capitalisme vert » qui, par la magie des lois du marché, réglera la question du climat. Et ce sont les lobbies industriels qui dictent leurs solutions à ces dirigeants.

 

De leur côté, les dirigeants des pays émergents du Sud n’acceptent pas les pressions du Nord à diminuer leurs émissions de CO². Car ils veulent continuer d’accroître leur puissance économique.

 

Le système de négociation multilatéral est ainsi bloqué !

 

Les engagements des pays pris à la COP 21 de Paris sont bafoués par tous. Le système actuel est-il capable d’apporter des réponses aux enjeux climatiques ? La « Convention Citoyenne pour le Climat », regroupant 150 citoyens plus ou moins tirés au sort, pourra-t-elle réduire l’écart entre déclarations des dirigeants et actions nécessaires contre le réchauffement climatique? Au final, cette convention a accouché … d’une souris naine ! Et encore, le pouvoir s’est il assis sur ses recommandations pourtant timides !

 

Changeons le système, pas le climat !

 

 

C’est ce qu’on entend on dans les rangs des jeunes qui manifestent pour que leur avenir ne soit pas bouché ! C’est à cela qu’il faut travailler, collectivement. Chacun à sa mesure.

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