Sur la photo, un beau contre exemple : amandiers en fleurs plantés par les paysans dans l’Anti-Atlas marocain

Un programme de plantation d’amandiers à la façon des bailleurs du Nord

Quelque part dans le Maroc rural. Lancement par un important opérateur international du développement d’un grand programme de plantation d’amandiers. Sur des parcelles de terre appartenant à des petits propriétaires.

Les règles du bailleur du Nord s’imposent

La plantation doit s’effectuer par appel d’offre à des entreprises du secteur formel. Ces entreprises réaliseront ces plantations ! La logique du marché s’est imposée !

Une démarche qui rend les paysans passifs

Ce sont des entreprises de bâtiment qui remportent l’appel d’offre pour planter 15.000 pieds d’amandiers. Elles n’ont aucune compétence dans la plantation. Mais la compétence en la matière n’était pas dans les critères d’attribution du marché.

Les paysans voient débarquer sur leur terre des engins pour tenter de mécaniser la plantation. Alors qu’eux ont le savoir-faire, ils assistent passifs aux manœuvres de ces machines sur leur terre, sans connaissance de ce qu’est la plantation d’amandiers.

Au final, on se retrouve avec des plantations partiellement ratées. Et des paysans éberlués !

Entre indifférence et colère

Ils n’ont pas payé les plants, ils restent au mieux indifférents. Au pire, ils sont en colère car ils auraient pu planter ces arbustes eux-même et être payés pour leur part sur le montant attribué à l’entreprise.

Selon les indicateurs de résultats du bailleur, l’opération a réussi (à court terme)

Dans les rapports du bailleur, les 15.000 amandiers ont été plantés avec le taux d’échec prévu. Tout va bien pour lui. Mais que retiennent les paysans de cette opération ? Et vont-ils soigner ces plants ?


Pour en savoir plus sur l’amandier ==> ICI