Passage de frontière entre Centre Afrique et Cameroun

La voiture se présente au poste de douane, venant du Cameroun. Des experts centr’africains et des français font le trajet entre les deux capitales, pour une mission d’étude.

Le douanier flaire la bonne affaire. Il fait déballer les bagages, tous les bagages, et se fait montrer ceux qui appartiennent aux blancs. Après une longue fouille, il demande : « Avez-vous des torches électriques ? » Les français interloqués répondent par la négative, soulagés de n’avoir pas un tel ustensile. « Alors ce sera 20.000 francs CFA » leur répond le douanier totalement sûr de lui et satisfait !

Les occupants pensent un moment demander au douanier le texte sur lequel il s’appuie pour demander ainsi une taxe sur un bien qui ne traverse pas la frontière. Sur les conseils de leurs amis de Centre Afrique, ils finissent par y renoncer : le douanier risquerait de leur répondre qu’il va demander le guide fiscal à la Province à 60 km de là, avec la probabilité élevée que le « document » n’y soit pas etc…

Bref, une longue attente en perspective, qui serait de toutes les façons sans effets, le douanier ayant plus d’un tour dans son sac pour décourager les questions sur sa géniale trouvaille, consistant à inventer une taxe à la frontière non pas sur des biens, mais sur l’absence de biens.