L’histoire du droit de vote des étrangers en France est une querelle franco-française dont sont totalement absents… les étrangers

En un jeu répété depuis des décennies, on retrouve. 1/ les promesses électorales des candidats ‘de gauche’ d’accorder aux immigrés le droit de vote (aux élections locales). 2/ le non respect de ces promesses une fois les élections passées. Puis 3/ les dénonciations offusquées des associations de défense des droits pour ces reculs. Et enfin 4/ les hurlements des forces de droite et d’extrême droite. Elles qui soufflent le vent de l’exclusion. En amplifiant l’écho des couches de la population apeurées par la perte de leur identité.

Et les étrangers dans tout ça ?

Ils sont ailleurs, à tenter de s’intégrer dans une France qui résiste par le haut. Tandis que l’intégration par le bas suit son chemin, chaotique, inégale, mais réelle. La possibilité d’acquisition de la citoyenneté française est pour beaucoup d’entre eux la voie de leur incorporation citoyenne. Tandis qu’une petite minorité la refuse plus ou moins radicalement et qu’une autre partie pense à autre chose. A-t-on vu un mouvement d’étrangers demander le droit de vote en France ?

Instrumentalisation

Les politiciens, quant à eux, se déchirent sur le sujet en instrumentalisant à qui mieux mieux l’affaire. Tout le monde y perd. Sauf ceux qui font profession de déchirer le tissu social. De piétiner le vivre ensemble, de radicaliser la haine de l’Autre.

Le « jules ferrisme »

Les politiciens qui promettent se déconsidérèrent un peu plus aux yeux de ceux qui ont cru à leurs promesses. Les professionnels des droits de l’homme continuent de prêcher leurs soutiens abstraits en passant au-dessus des personnes soutenues. Comme s’ils savaient mieux qu’elles ce qui leur convient. En une posture de surplomb qui rappelle le Jules-Ferrisme de la fin du XIXème. Quand celui là même qui avait mis à l’école tous les petits français poussait les feux de la colonisation. Pour étendre sur le monde les Lumières de la France.

En ces temps de mondialisation de l’information et des idées, de la circulation des personnes comme jamais, de basculement de la hiérarchie des nations, ces petits jeux politiciens sont au mieux ridicules. Au pire, ils accroissent la distance entre les gens et les nomenclatures sous toutes leurs formes. Des « élites » qui prétendent diriger nos sociétés tout en faisant le lit des partis d’extrême droite.


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