En Chine, on peut donner aux filles des prénoms de fleur. Voir l’excellent roman « Fleurs de Chine » de Wei Wei ==> ICI

Filiation ascendante ou descendante

Dans les pays scandinaves et les pays arabes, les noms marquent la filiation. On porte un nom précédé de ‘fils de’. Ainsi pour Samuelson, Johnson, Williamson, Erikson…, fils de Samuel, fils de John, de William, d’Erik. Ces noms ont largement envahi l’espace anglo-saxon. Et dans les pays de langue arabe, on trouve : Benhalima, Benbarek, fils de Halima, fils de Barek, et Ould Dahdah, Ould Aoudia, fils de Dahdah, fils d’Aoudia… Parfois les préfixes de filiation se combinent. Aït Ben Haddou par exemple. Dans ce nom d’un village (d’une tribu) près de Ourazazate au Maroc, on a un croisement des marques de filiation en langues amazigh et arabe.

Au Proche Orient, c’est la filiation descendante : on se nomme comme ‘père de’ : Abou Mazen, père de Mazen. Ou bien comme la célèbre chanteuse Oum Keltoum, mère de Keltoum.

Dans les pays arabes, les prénoms peuvent aussi désigner des qualités : Mansour : le victorieux ; Hakim : le sage ; Jamila : la belle ; Warda : la rose; Basma : le sourire; Chafika : la tendre. Et les noms, quand ils n’expriment pas la filiation, peuvent exprimer le métier. Ainsi, Haddad : le forgeron. Ils peuvent aussi raconter un haut fait : Hagège, c’est le celui qui a fait le pèlerinage de la Mecque.

En France, des noms de lieu

En France, le nom n’exprime jamais la marque de filiation. Ni une qualité particulière. Non plus une fleur. Cela peut être un nom de lieu : Dupont pour du pont, Duverger pour du verger, Dupuis pour du puits, Dumont pour du mont… Ou d’activité comme dans les pays arabes : Charpentier, Lecourtier, Vigneron ou Levigneron… ou toute autre source…

Que tirer comme enseignement de cette singularité française ?