Les trois premiers mots appris : « Ni Khao » = Bonjour. « Ni Khao Ma ? » = Comment allez-vous ? « Cie Cie » = Merci.

Formule de politesse : « As-tu bien mangé ? » (signifie « comment vas-tu ? »), dans un pays où le souvenir des famines reste présent. La littérature chinoise est truffée de références obsédantes à la faim, à la nourriture. Voir notamment le roman de Yu Hua « Brothers » (兄弟), où les renvois à la nourriture et à son manque sont omniprésents.

François Cheng, académicien, nous parle avec sobriété de la faim en Chine « Le peuple chinois a souvent souffert de la famine. Les Chinois ont traqué partout les moindres plantes et légumineuses comestibles, et ils ont cherché toutes les manières de les assaisonner et de les cuire. Il existe une sorte de courge très amère que les Chinois ont finie par rendre goûteuse, délicieuse même… C’est le kugua. »[1]

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[1] François Cheng : Entretiens avec Françoise Siri, ed Albin Michel, 2015.