Partage des savoirs traditionnels

A propos du partage des savoirs, notamment des savoirs traditionnels paysans. Au Sénégal, les paysans pratiquent depuis la nuit des temps l’association des manguiers avec une plante sauvage qui permet de diminuer la consommation en eau nécessaire à la pousse des fruits. La question du partage de ce savoir s’est posée ces dernières années, les paysans ne voulant pas le diffuser.

Protéger les savoirs traditionnels ou les partager? 

Awa Faly Ba (Oxfam) nous dit qu’elle plaide auprès des paysans pour qu’ils diffusent cette information afin de prendre le leadership de la connaissance sur le sujet. S’ils conservent pour eux cette information, ils doivent savoir qu’elle se diffusera tôt ou tard. Un étudiant du bout du monde viendra faire une thèse sur le sujet, et c’est lui qui aura formellement, l’antériorité de cette découverte et donc qui en bénéficiera.

Mais il n’est pas si facile de prendre le leadership sur une connaissance

Cela suppose de connaitre les usages et les règles des communautés et des institutions de savoir du Nord. Très souvent, devant un problème dont on ne comprend pas l’énoncé ou les conséquences, l’attitude au Sud est de ne rien faire: ni accepter, ni refuser. Et souvent, cette attitude entraine la perte de ressources.

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