Formel Informel et imaginaire social

C’est la formalisation par le haut des activités économiques qui créé l’informalité. Des activités qui se menaient depuis la nuit des temps sans inscription d’aucune sorte (ni fiscale, ni administrative, ni bancaire, ni foncière) se retrouvent du jour au lendemain déclarées « informelles ». Par la création des systèmes formalisés en matière fiscale, administrative, bancaire, foncière…   Il est alors très facile de traiter l’organisation sociale traditionnelle par la négative. Elle est « non formalisée » ou informelle.

Respect des règles : celles qui sont en accord avec l’imaginaire social

Les règles traditionnelles (non-formelles) sont en général en accord avec les imaginaires sociaux qui les soutiennent. Quand des règles formalisées sont édictées, elles ne sont réellement appliquées dans la société que si elles sont soutenues par les imaginaires sociaux correspondants. Si elles sont en accord avec ces imaginaires.

Quand ce n’est pas le cas, elles ne sont pas respectées. Par exemple dans un pays d’Afrique, le changement d’horaire saisonnier n’est pas respecté par l’immense majorité des gens. Car il n’est pas compris. Le soleil et les prières sont toujours en phase! Alors pourquoi changer l’heure ? Cette « heure nouvelle » est dite « l’heure de la capitale » !

Les règles anciennes peuvent aussi ne plus être respectées

Les règles informelles de la tradition peuvent aussi être contestées et non respectées avec l’évolution des mentalités. Par exemple le mariage arrangé est de plus en plus contesté avec la progression de l’individualisation des comportements. Souvent, on fait mine d’arranger ce que les futurs époux ont décidé par leur libre choix.

Mais gare à l’échec de ce mariage libre! En cas rupture du mariage arrangé, les époux séparés reviennent chacun au domicile des parents. Puisque ce sont eux qui ont choisi le conjoint. En cas de mariage libre, c’est aux époux de se débrouiller par eux-mêmes s’ils divorcent !